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LA TAPISSERIE ÉTRANGÈRE AU XVIII° SIÈCLE 393
quatre pièces des Saisons et une suite de quatre Paysages. Ils tissent en même temps des tentures pour plusieurs particuliers eL fabriquent aussi des tapis de pied, genre Savonnerie.
Benoit XIV (1740-1758) offre aux ambassadeurs cles diverses puissances une dizaine de pièces provenant de l'atelier de San-Michele. Au début de cette période, les tapissiers du pape tentent de fonder un second établissement sur la place de Santa-Maria-in-Transtevere. Cinq panneaux à Sujets militaires, signés Santi Riutti et conservés à la villa Albani, passent pour l'œuvre des artisans installés à Santa-Maria.
Clément XIII (1758-1769) continue Ies traditions de son prédécesseur en distribuant aux ambassadeurs étrangers des suites tissées dans l'atelier pontifical. Une tenture en sept pièces est mise sur le métier pour la chapelle Pauline du Quirinal ; cinq autres tapisseries de la même époque sont conservées au Vatican.
Pietro Ferloni avait su maintenir l'atelier confié à ses soins dans une bonne direction ; on doit lui faire honneur de Ja meilleure part des succès de l'établissement pontifical. En effet, à peine Ferloni est-il mort (1770) et remplacé par Giuseppe Folli, que la fabrication offre des signes sensibles de décadence. Folli reste à la tête dela manufacture romaine jusqu'en 1791, époque à laquelle Filippo Pericoli prend sa place.
Sous Je pontificat de Pie VI (1775-1799), l'activité des tapissiers ne se ralentit pas. Le nombre des tentures terminées est encore considérable; mais l'exécution laisse de plus en plus à désirer. C'est sous la direction de Pericoli que sont tissées les scènes de l'Histoire des premiers Romains, qui décorent la salle du Trône, dans le palais des Conservateurs, à Rome.
La révolution et l'exil du pape suspendirent le travail de Ia manufacture pontificale. Grégoire XVI (1831 1846) la' rétablit, et elle continua ses travaux, sous le pontificat de Pie IX, jusqu'en 1870. A cette époque, M. Pierre Gentili, auteur d'un essai sur l'histoire de la tapisserie romaine, dirigeait Ies travaux.
D'après Msr Barbier de Montault, qui a étudié avec un soin particulier les tentures de Rome, la manufacture de Saint-Michel aurait marqué ses productions de la représentation de l'archange, son patron, dans un médaillon en camaïeu. Deux autres ateliers romains contemporains, peut-être des ateliers libres placés sous la
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